Le
passage du Pertuis, outre qu'il nous ramène
dans des conduits de proportions plus "décentes", constitue également
un limnimêtre naturel du réseau de la Coume Ouarnède. En effet, ce passage
bas est un indicateur précieux du niveau des eaux. Il renseigne l'explorateur
sur le niveau de la rivière du Pont-de-Gerbaut ainsi que du siphon de
Pène-Blanque (la traversée n'est possible que lorsqu'il est sec).
La violence du courant
d'air est à cet endroit impressionnante, aussi l'éclairage électrique
s'avère-t-il indispensable. Les quelques marmites qui suivent permettent
enfin de recharger le réservoir d'eau des lampes à acétylène. Le P22 est
en général équipé en fixe. La suite du parcours est évidente (conduit
principal) et l'on sent à l'atmosphère qu'on se rapproche de l'actif.
Le P30, se shunte en partie par la gauche et le reste de dénivelé nécessitant
un rappel de corde n'excède guère 15m.
Au
bas du puits, on retrouve la rivière du Mile "égarée" peu avant le siphon.
Après quelques passages en désescalade on parvient rapidement au sommet
du magnifique P35 arrosé. Une vire en main gauche offre l'accès aux maillons
rapides salvateurs autorisant le rappel. Moults frottements plus bas,
la suite nécessite de ne pas descendre le dernier ressaut. Un départ de
galerie en main droite, face au puits constitue la suite du parcours.
Deux puits secs, P16 et P39 (puits Cognac) permettent en effet d'éviter
le grand puits de 60 m et sa cascade (puits de la Crue). Une série de
ressauts équipés de mains courantes dont le plus caractéristique est constitué
d'une belle cascade de 7 m, agrémente la suite du parcours.
Une escalade de 5 m (qui s'avère au final être un puits remontant d'une
petite dizaine de mètres) précède une grande cascade de 15 m qu'il convient
de ne pas descendre (cascade Marie Casteret).
Après l'ascension
d'une succession d'étroitures et de ressauts creusés à la faveur d'une
diaclase, on prend enfin pied dans les galeries fossiles du réseau Bernadette.
La progression s'effectue désormais le plus souvent dans les méandres
d'une ancienne rivière devenue fossile (surcreusement en trou de serrure),
Un parcours de plusieurs centaines de mètres dans de spacieuses galeries
nous amène, après une escalade de 3 m destinée à sortir du fond du méandre,
aux abords du puits Jeannot du gouffre Pierre.