Expédition spéléologique de la Fédération Française d’Études et Sports Sous-Marins



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Grottes karstiques sous-marines du littoral méditerranéen - une biodiversité à surprise


© Cavernes Magnétiques septembre 2000

 

NAM KHAM " La Rivière Stagnante "


Situation :

Située en Rive droite de la Nam Hinboun.(à vérifier)

GPS : X=48Q 0955 922 Y=1996 298

Développement : 436 m

Dénivelé : 58 m

Voir les topos

Plan de situation

Pierre à l’entrée de Nam Kham (photo G.Morieux)

Description
Cette entrée fossile, se situe environ 80 mètres au-dessus du monumental porche d’entrée de la résurgence. Un fort courant d’air varie d’intensité suivant l’heure d’exploration, ce qui laisse présager quelques gros volumes potentiels. La cavité se résume en une succession de salles de fortes dimensions, raccordées par des galeries de sections variables.

Calendrier des Explorations

27/02/2000
Repérage et exploration : Pierre & Gilles
Prise de notes et croquis d’exploration : Gilles
Fort courant d’air (en matinée) - Gros volumes (salles) - Entièrement fossile -
Connu et fréquenté par les autochtones dans la zone de progression facile - Absence de traces dans les zones d’escalade (première) - Présence de plusieurs puits (30 m ?)

28/02/2000
Exploration et levé Topographique : André & Gilles

Puits de lumière de la Grotte de Nam Kham (photo G.Morieux)

Récit
Lundi 28/02/2000

Après quelques sérieuses difficultés pour retrouver l’entrée, nous entamons le levé topographique vers 10h30. Celui-ci ne sera malheureusement que partiel faute de temps pour boucler nos ambitieux objectifs. Par bonheur pour notre confort d’exploration, la veille, j’avais pu repérer une petite vasque dérobée dont le contenu s’avéra salutaire pour nos lampes à carbure : de l’eau !

L’un des villageois Bonnma, va nous accompagner durant toute l’exploration, sans casque ni lumière, en Tong et en portant un Kit ! Nous fûmes André et moi, passablement impressionnés par ce qu’il est convenu de nommer : une performance.

Impressionnante également cette " grotte noire ", où à tout instant l’explorateur semble côtoyer histoire et aventure. Ça et là quelques traces de charbon de bois centenaire peut-être, vestige de passages d’anciens…
Ailleurs, la cavité s’offre en première, vierge d’exploration.

Bonma & André au Terminus amont de Nam Kham (photo G.Morieux)
Nam Kham (photo G.Morieux)

Après trois heures de topographie intensive, le démon se réveille en nous et c’est avec frénésie que nous nous engageons dans quelques conduits neufs. Après avoir tous trois rapidement reconnu une conduite forcée inclinée de 2 mètres de diamètre sur quelques 200 de ces mêmes unités, nous butons en terminus sur un colmatage de coulée stalagmitique.
Un amarrage naturel providentiel au fond d’une excavation profonde de 3 ou 4 mètres au sol sablonneux me permet de dérouler nos premières longueurs de cordes. Un puits d’une dizaine de mètres me découvre pour la première fois.
J e touche le fond.
Une galerie fossile de 3 x 3, étonnement conforme à ce que je l’imaginais quelques instants plus tôt, s’offre à mon premier regard. Après quelques enjambées, celle-ci se transforme en diaclase profonde au profil de trou de serrure.
Progressant dans la partie supérieure, je m’engage prudemment en opposition sur quelques banquettes délitées. Une pluie de gravats s’abat au fond dans un fracas malsain. L’eau semble présente….
Un bout d’une trentaine de mètres, un premier puits, suivi de près d’un second, inexorable terminus.
Une très forte pente recouverte de limon fossile dans lequel je m’enfonce jusqu’aux mollets.
La déclivité est dangereusement importante. Je reviens sur mes pas pour récupérer quelques mètres de cordes. Plus haut André, impassible, modifie l’équipement du puits de manière à récupérer la plus grande longueur de corde. Le puits terminal me retrouve peu de temps plus tard.
Casse-tête que de trouver un amarrage qui tienne. Descente d'une vingtaine de mètres au milieu d’un conduit vertical ressemblant à une cheminée d’équilibre fortement érodée.
Certaines lames d’érosion de l’épaisseur d’une main sont sculptées dans la paroi par tranches de plusieurs mètres.
Aucune échappatoire ne s’offre à moi et c’est la mort dans l’âme que je rebrousse chemin……

Gilles Morieux